Jeudi 2 juin, une importante manifestation s’est déroulée en
Algérie dans les locaux de l’hôtel EL Aurassi à Alger. L’importance de cette
réunion tenait autant du nom de la structure qui l’avait organisé, « le FCE », que
de l’importance du sujet débattu, « la logistique comme vecteur de
compétitivité » ainsi que de la qualité des intervenants dont, pour la plupart
le discours était objectivement tourné vers l’avenir et lié à l’amélioration
des systèmes logistiques de l’Algérie.
Il faut préciser également que le grand nombre de
participants validait l’importance du sujet traité.
Force a été de
constater la qualité et la clairvoyance des allocutions d’ouverture de
Messieurs HADDAD, Président du FCE, de Monsieur TALAI, Ministre des Transports
et de Monsieur SERIAI, Président de la commission transports du FCE.
Tous ont fait le constat, clairement, des retards pris par l’Algérie
en termes de logistique. Ils ont, dans leur discours validés la grande
nécessité de considérer que la logistique, très précisément, et la
« Supply Chain » d’une manière plus large sont les éléments
fondamentaux au développement des entreprises (tous secteurs confondus,
publiques ou privées) et donc à la richesse du pays.
Cette prise de conscience répondant au constat de retard pris
par l’Algérie face à la mondialisation des échanges non maîtrisée ainsi qu’à la
baisse des principales ressources du pays (énergies fossiles) atteste d’une
réelle volonté de l’état ainsi que des entreprises algériennes à redéployer
leurs ressources vers une nouvelle industrialisation.
Cette nouvelle
industrialisation (source de valeur
ajoutée et créatrice d’emploi) ne peut fonctionner que dans un cadre
organisé, répondant à une maîtrise de la logistique globale. Cette stratégie
prend en compte une vision proactive des besoins, défini une politique à court,
moyen et long terme dans le cadre d’un aménagement du territoire maîtrisé,
s’attache à mettre en place les
ressources nécessaires à la réalisation des projets industriels avec, pour
objectif, la mise en œuvre de schémas logistiques structurés, modélisés,
organisés, budgétisés etc…
Le fait même de
définir cette nouvelle stratégie, de présenter publiquement les orientations de
l’état devant les entrepreneurs algériens dénote d’une volonté d’évolution,
d’une prise en compte des nécessités et des orientations prises pour faciliter
le passage de l’Algérie d’une organisation dépassée vers la modernité.
Tous les échanges
internationaux de produits, d’informations ou encore de services ne peuvent se
passer d’une organisation logistique maîtrisée. On peut prendre la définition
suivante de la Logistique pour en expliquer toute son importance :
« La logistique a pour objet de gérer les flux
physiques et les données afférentes afin de mettre à disposition des ressources
correspondant à des besoins préalablement déterminés en respectant les
conditions économiques et légales prévues, le degré de qualité de
service ou de produit attendu, les conditions de sûreté et sécurité réputées
satisfaisantes. »
Dans cette définition, tous les mots importants sont
présents. Ils contribuent au bon fonctionnement des entreprises, des pays et
des échanges internationaux. Cette base, lorsque sa mise en place est avérée et
maîtrisée est la source de confiance dans les tractations économiques, est la
source de contractualisation et suivi du business mais également de gestion de
partenariats « gagnants-gagnants ».
Il est plus
que temps de prendre en considération les évolutions de l’Algérie et leur
extrême nécessité d’œuvrer vers une modernisation de leur organisation, de leur
ouverture vers le monde tout en constatant avec objectivité le retard accumulé
depuis des décennies.
L’Algérie a
besoin de nos compétences et de notre savoir-faire. N’en déplaise à certains,
l’Algérie a une excellente opinion de la France, des Français et de nos
entreprises.
Tout le monde doit
savoir et accepter que les PMI et PME Françaises
de toutes filières et métiers sont les
bienvenues en Algérie.
La planète n’aime
pas le vide, pour l’instant ce vide est comblé par tous nos concurrents Européens ! Et quelques autres !
Et la France ? Sa représentation est très faible voire inexistante dans certains
domaines.
Aurions-nous perdu
notre soif d’externalisation ? Serions-nous disposés à laisser les marchés
Algériens aux autres ? (Rappelons que nous parlons la même langue et que
nous sommes presque voisins).
L’Algérie est
entrain, par ailleurs, de laisser l’intégralité de ses grands marchés aux
Chinois ! il n’y a pas à se faire d’illusion, lorsque ces grandes
infrastructures seront terminées, la Chine s’attaquera aux PME/PMI….. Avec un
terrible avantage, ILS seront déjà
sur place !
Nous devons nous
réveiller et aller de l’avant. Quelques entreprises française (trop peu sans
doute) nous ont déjà fait confiance et accompagnées dans cette démarche. Nous
avons encore quelques mois pour nous déployer et nous vous y aiderons.
Nous avons
aujourd’hui la confiance et l’appui d’organisations Françaises (réseau
économique de l’Ambassade de France en Algérie) et d’organisations Algériennes
avec lesquelles nous échangeons et qui sont prêts à apporter leur concours
(FCE, Forum des Chefs d’Entreprise, organisation patronale ; la CACI,
Chambre Algérienne du Commerce Internationale)
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Jean Pierre DEUTSCH
LogPro-Conseil
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